Alors que, selon l’INSEE, la France pourrait compter 270 000 centenaires en 2070, l’allongement de l’espérance de vie est devenu un enjeu de société majeur.

Sera-t-on en bonne santé plus longtemps pour autant ? Que faire de ces années supplémentaires ? Doit-on continuer à travailler ou prendre du temps pour soi ? Souhaitant anticiper les mutations en cours et contribuer au débat sociétal, Swiss Life, acteur référent en assurance et gestion de patrimoine, a confié à OpinionWay un sondage* sur les perceptions des Français sur les conséquences et opportunités d’une vie plus longue.

L’allongement de l’espérance de vie, synonyme d’épanouissement personnel pour 60% des Français interrogés.

Les nombreux progrès de la médecine ont permis à l’Homme de voir son espérance de vie croître tout au long du XXème siècle. En 2015, l’espérance de vie s’établissait en France à 79 ans pour un homme et à 85 ans pour une femme, mais les hommes sont plus optimistes, puisqu’ils estiment qu’ils vivront jusqu’à 84 ans, tandis que les femmes, plus prudentes, se voient vivre jusqu’à 82 ans.

Ces années supplémentaires gagnées seraient, pour une majorité des personnes interrogées, destinées à l’épanouissement personnel. Près de 6 Français sur 10 interrogés consacreraient du temps à leurs proches ou à leurs loisirs, quand seulement 20% d’entre eux s’engageraient dans une démarche citoyenne ou associative. Enfin, seuls 8% des personnes interrogées déclarent qu’ils continueront à travailler. Le choix d’un rythme de vie différent, flexible, alternant des périodes d’emploi et des périodes consacrées à d’autres activités séduit 65% des personnes interrogées.

L’allongement de l’espérance de vie soulève de nouveaux enjeux sociétaux pour une population qui vieillit.

Cette perspective réjouit, mais pose aussi des questions, puisque 45 % des personnes interrogées jugent que la médecine et le corps humain atteignent d’ores et déjà leurs limites et donc que l’espérance de vie va, de fait, stagner. Seules 37% des personnes interrogées estiment que l’espérance de vie va continuer à augmenter. Par ailleurs, les Français pensent vivre en bonne santé jusqu’à 74 ans en moyenne, ce qui suppose qu’ils anticipent un déclin physique d’une durée de 9 ans en fin de vie.

Au-delà des enjeux de santé, le vieillissement généralisé de la population entraîne de nouvelles problématiques liées au risque de précarité accrue pour les personnes âgées. Face à cela, 8 Français sur 10 interrogés se déclarent prêts à soutenir les membres de leur famille en cas de problème de santé, de dépendance ou d’argent.

L’épargne : autre enjeu impacté par l’allongement de l’espérance de vie.

Tout comme l’espérance de vie, la durée de cotisation pour la retraite s’allonge également, tandis que l’Etat diminue ses dépenses publiques. Les Français doivent donc épargner de plus en plus tôt et estiment en moyenne que l’âge idéal pour commencer se situe à 34 ans.

Transhumanisme : 7 Français sur 10 considèrent cette évolution comme une bonne chose, mais avec des réserves.

Le transhumanisme n’est pas qu’un concept, mais bien une réalité. Ce mouvement, qui prône l'usage des sciences et des technologies, a pour but d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales de l’Homme, en repoussant ses limites biologiques via les progrès que peut offrir la médecine par exemple.

Le transhumanisme est donc considéré comme un développement naturel de la médecine et plébiscité par 72% des Français. Néanmoins, la bonne opinion observée sur le sujet n’est pas forcément révélatrice d’une adoption aveugle de cette évolution par les Français. Si 81% des Français pensent que le transhumanisme peut aider les gens, 71% estiment qu’on ne peut pas encore en mesurer les conséquences.

Alors que 85% des personnes interrogées considèrent qu’en tant que véritable enjeu de société, le transhumanisme nécessite davantage de débat dans l’espace public, 69% des personnes interrogées se disent d’ores et déjà favorables au recours aux données personnelles dans une visée médicale. Voilà qui pose question sur la connaissance du grand public quant à l’utilisation des données personnelles et leur impact sur leur vie quotidienne.

« Depuis 150 ans, Swiss Life accompagne l’évolution des modes de vie et des modèles économiques. Au quotidien, nous essayons de comprendre et anticiper les nouveaux enjeux de société et notamment ceux liés à l’allongement de la durée de vie. Pour vivre bien, plus longtemps, selon ses propres choix qui est le thème sur lequel nous nous positionnons, il faudra financer des retraites de plus en plus longues et faire face collectivement aux enjeux de santé. Nous sommes convaincus que cette nécessaire prise de conscience au sein de la population appelle une collaboration entre les autorités, le monde médical, les entreprises et la société civile », explique Charles Relecom, Président de Swiss Life France.

Pour échanger sur ce sujet, Charles Relecom, Président de Swiss Life France, participera le samedi 26 novembre à la conférence « Allongement de la vie, génétique, biologie, quel progrès pour l’humain ? » proposée dans le cadre des Rencontres Capitales au Palais de l’Institut de France.

* Sondage réalisé par OpinionWay auprès de 1011 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, entre le 26 et 27 octobre 2016. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas.

Résultats du sondage OpinionWay pour Swiss Life disponibles sur demande.