D’après les résultats du baromètre de la liberté de choix Swiss Life 2022, le climat géopolitique et ses conséquences sociales et économiques font, de nouveau, reculer le sentiment de liberté de choix des Français. Aujourd’hui, ils sont 46 % à se sentir libres de leur choix contre 50 % en 2021, et 59 % en 2020. Cette période instable a également une incidence sur le moral des Français : seuls 29 % envisagent l’avenir avec optimisme. Autre enseignement majeur : la liberté de choix, dans la vie professionnelle, est également en recul significatif : -16 points par rapport à 2020 (25 % vs 41 %), les phénomènes de “grande démission” ou de “démission silencieuse” pourraient être la conséquence de cette baisse significative
1. Un sentiment de liberté de choix en recul pour la deuxième année consécutive
Les Français se sentent moins libres de leur choix qu’auparavant : 46 % des personnes interrogées affirment vivre en toute liberté de choix, soit une baisse de 4 points par rapport aux résultats du baromètre 2021, et de 13 points au regard de l’édition 2020.
En revanche, la tendance est moindre chez les CSP+ : le sentiment de liberté de choix ne recule que d’un point par rapport à 2021 : 55 % vs 56 %.
2. Une liberté de choix synonyme d’autonomie… mais pas seulement
Trois aspects définissent la liberté de choix pour les Français :
- Rester autonome (51 %) ;
- Avoir suffisamment d’argent (45 %) ;
- Et pouvoir décider soi-même (43 %).
Bien que l’autonomie reste priorisée au sein de la population française, cet aspect est en recul : 51 % en 2022 contre 54,7 % en 2021. La peur de tomber gravement malade étant perçue comme le principal risque de perdre son autonomie (59 %). Parallèlement, la sécurité financière est davantage plébiscitée : 45 % en 2022 contre 41,6 % en 2021, un phénomène certainement lié au contexte inflationniste qui perdure.
3. Un sentiment de liberté de choix dans la vie professionnelle qui se dégrade
Cet indice se dégrade nettement depuis deux ans : -16 points par rapport à 2020 : il est de 25 % en 2022 contre 32 % en 2021, et 41 % en 2020.
- Ce recul se manifeste quelle que soit la tranche d’âge (2022 vs 2020)
Je me sens libre de mes choix dans ma vie professionnelle (18-29 ans) : 25,7 % vs 37 % - Je me sens libre de mes choix dans ma vie professionnelle (30-39 ans) : 26,3 % vs 47 %
- Je me sens libre de mes choix dans ma vie professionnelle (40-49 ans) : 20,7 % vs 38 %
- Je me sens libre de mes choix dans ma vie professionnelle (50-64 ans) : 27,7 % vs 39 %
Les deux phénomènes de “grande démission” et de “démission silencieuse” pourraient être la conséquence de cette baisse significative. De plus, il faut également prendre en considération les conséquences possibles du télétravail, mis en place de façon soudaine et massive, et sans pour autant avoir fait l’objet d’un accompagnement : liberté pour certains, aliénation pour d’autres. En effet, à l’heure où le travail hybride devient la norme et risque d’être amplifié via des mesures en matière de sobriété et que les espaces de travail ont souvent été réaménagés en “flex office”, il convient de se questionner sur le bien-être et la santé des collaborateurs et leur motivation à retourner au bureau.
4. Des Français (toujours) inquiets pour leurs finances actuelles et leur situation à la retraite
De manière générale, 38 % des Français déclarent que leur situation financière ne leur permet pas de vivre en toute liberté de choix. Ce sentiment se détériore chez les familles avec des enfants (32 %).
Les disparités de genre restent inchangées en 2022 : les femmes (53 %) craignent davantage que les hommes (47 %) d’avoir une situation financière qui restreigne leur liberté de choix.
En 2022, seules 22 % des femmes interrogées déclarent que leur situation financière actuelle leur permet de vivre en toute liberté de choix, soit un recul de 2 points par rapport à 2021. Un indicateur également en baisse chez les hommes : 26 % en 2022 contre 29 % en 2021.
Les femmes sont aussi plus pessimistes que les hommes concernant leur situation à la retraite. Actuellement, seules 18 % des femmes jugent que le montant de leur retraite serait suffisant pour prendre des décisions en toute liberté de choix contre 23 % des hommes.
Les jeunes actifs (19-29 ans) confirment aussi leur scepticisme : seuls 14 % ont confiance dans le système de retraite actuel pour leur permettre de vivre en toute liberté de choix lorsqu’ils seront âgés.
Autre facteur qui contribue à la liberté de choix : l’éducation financière. Celle-ci accroît, en effet, la liberté de choix : 16 % des personnes interrogées affirment qu’être capable de prendre des décisions éclairées leur a permis d’accroître leur sentiment de liberté de choix – ce qui renforce l’importance du conseil délivré aux clients.
5. Enfin, l’avenir, reste une source de pessimisme pour les Français
Dans un contexte géopolitique, économique, social et climatique, anxiogène, moins d’un Français sur trois envisage son futur avec optimisme. Ce manque de confiance, en l’avenir, favorise un sentiment de pression : près d'un tiers des Français se sent stressé dans sa vie ; un sentiment observé depuis deux ans : 31 % en 2022 et 33 % en 2021.
En images
*Baromètre de la liberté de choix Swiss Life
Swiss Life permet à chacun de vivre selon ses propres choix. Dans ce contexte, elle a créé le « Baromètre de la liberté de choix Swiss Life ». Il étudie le degré de liberté de choix ressenti par les gens aujourd’hui, celui attendu pour l’avenir, ainsi que les facteurs déterminants en la matière. L’enquête sur ce thème a été menée conjointement, avec Bilendi, du 28 juin au 8 juillet 2022, auprès de 1 000 personnes âgées de 18 à 79 ans. Par le biais d’enquêtes représentatives, le « Baromètre de la liberté de choix Swiss Life » a été réalisé en France, en Allemagne, en Autriche et en Suisse.