Acheter ou louer un bien immobilier aujourd’hui ne se résume pas seulement à comparer des prix ou des surfaces. Le DPE ou Diagnostic de Performance Energétique est devenu un document essentiel dans la décision. Il conditionne les prix de vente, le niveau des loyers, la capacité à louer, l’ampleur des travaux de rénovation énergétique. Il peut aussi avoir des répercutions sur votre assurance emprunteur et, au final, sur le coût global de votre prêt. La justesse des informations qu’il comporte est d’autant plus cruciale. Pour contrecarrer les diagnostiqueurs indélicats, la ministre du Logement Valérie Létard a dévoilé le 19 mars cinq mesures choc aux représentants de la profession. Décryptage

DPE frauduleux : 5 mesures chocs

Afin de réduite le nombre de DPE erronés et frauduleux, le gouvernement annonce des mesures et sanctions inédites :

  • Jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer le métier en cas de fraudes avérées.
  • Un système de vérification par géolocalisation que le diagnostiqueur s’est bien rendu à l’adresse de réalisation du DPE. Celle-ci conditionnera l’enregistrement du diagnostic dans la base de données de l’ADEME (Agence de la transition écologique).
  • La présence d’un QR code sur tous les DPE. Il permettra au futur acquéreur ou locataire  en le scannant de vérifier si ce DPE est bien enregistré dans la base de données de l’ADEME.
  • Un accroissement des contrôles de diagnostics réalisés, passant de 8 000 à 10 000, avec notamment  l’aide de l’IA.
  • Une professionnalisation du métier de diagnostiqueur avec par exemple le lancement d’un cursus post-bac dédié.

Le DPE : bien plus qu’une étiquette énergétique

Le DPE attribue à chaque logement une note allant de A (très économe) à G (très énergivore), basée sur sa consommation énergétique et ses émissions de CO₂.
Pour les acheteurs, ce diagnostic est désormais crucial, notamment parce que :

  • Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G sont interdits à la location. Cette interdiction s’étendra progressivement aux classes énergétiques F en 2028 et E en 2034. Les propriétaires de ce type de bien doivent effectuer impérativement des travaux de rénovation pour continuer à louer.
  • Un mauvais DPE entraîne des charges énergétiques plus élevées, des travaux de rénovation énergétique potentiellement coûteux.
  • Un logement mal classé risque une décote à la revente.

Résultat, un bien mal noté peut peser lourdement sur votre budget à court et moyen termes et dévaluer votre patrimoine.

DPE : un impact indirect sur votre assurance emprunteur

Pour les acquéreurs résidents, l’assurance de prêt est exigée par la banque pour garantir le remboursement du prêt en cas d’imprévu (décès, invalidité, incapacité de travail…).
Pour fixer le tarif et les conditions, l’assureur étudie principalement :

  • Votre état de santé.
  • Votre profession et situation personnelle.
  • Vos revenus et votre capacité d’endettement.

Même si le DPE du bien n’est pas un critère explicite pour l’assurance, il peut influer indirectement sur ces éléments.
Vous achetez pour y vivre ? Un logement mal isolé signifie des factures d’énergie plus importantes et d’éventuels travaux à prévoir pour améliorer sa classe énergétique. Cela peut faire grimper votre taux d’endettement et inciter l’assureur à proposer des garanties plus strictes. 
Vous achetez pour louer ? Un DPE médiocre peut entrainer des restrictions de loyers ou des obligations de travaux. Cette fragilisation de vos revenus, prise en compte par l’assureur dans l’étude de votre dossier, aura pour incidence de compromettre indirectement l’obtention d’une assurance emprunteur aux meilleures conditions.

Penser à anticiper les conséquences du DPE en vous informant sur l’assurance emprunteur pour garder la maîtrise de votre projet immobilier et préserver votre indépendance financière.

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