La volatilité d’une action cotée en Bourse, ça vous parle ? Ce phénomène qui amplifie les mouvements d’un titre, à la hausse comme à la baisse, n’est pas aussi néfaste qu’on le croit. Vladimir Danesi, l’un des experts marchés chez Swiss Life Gestion Privée, explique comment la volatilité peut devenir votre alliée dans vos choix de placements.

Vous avez sans doute déjà entendu parler de la volatilité d'un titre, d'un indice boursier ou d'un fonds. Ce phénomène qui caractérise l'ampleur des variations du cours d'un actif financier est souvent perçu par les épargnants comme un "parasite" pouvant compliquer leurs choix de placement. Vladimir Danesi, directeur Multigestion chez Swiss Life Gestion Privée, tente de casser cette idée reçue. Interview.

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Comment définir la volatilité ?

La volatilité est une mesure de l’incertitude. Plus la volatilité est élevée, moins la direction que vont prendre les marchés financiers est claire. Il en est de même pour les titres cotés en Bourse ainsi que pour les unités de compte (UC). L’étendue des possibles est donc plus large à la baisse comme à la hausse. Pour rappel, les UC sont des supports d’investissement utilisés dans un contrat d’assurance-vie « multisupport », qui peuvent fluctuer en fonction de l’évolution des marchés.

La volatilité, c’est finalement une sorte de baromètre qui donne une idée de ce qu’il s’est passé récemment, mais qui anticipe également des événements à venir.

Comment est perçue la volatilité auprès des épargnants ?

Malheureusement, on parle davantage de la volatilité en période de crise : en 2008 lors de la crise des « subprimes » aux Etats-Unis, en 2016 au moment de la crise de la zone euro ou encore au printemps dernier avec la Covid-19.

Ce terme est associé, à tort, à quelque chose de néfaste. Or, la volatilité sur les marchés financiers existe à la baisse comme à la hausse, ce que beaucoup d’épargnants ignorent. Donc avoir de la volatilité peut être une bonne chose car cela peut conduire potentiellement à bénéficier d’opportunités de gains.

L’acceptation de la volatilité est très dépendante de l’horizon de placement que l’on se fixe.

Qu’est ce qui crée le plus de volatilité sur les marchés financiers ?

Plus il y a d’événements incontrôlables ou assez peu d’idées de ce qu’il va se passer, plus il y aura de volatilité. Par exemple, ces dernières semaines, les élections américaines ont été un événement générateur de volatilité car les investisseurs avaient du mal à anticiper les réactions du président sortant des Etats-Unis.

Toutefois, un tweet de Donald Trump qui est favorable aux marchés peut générer une hausse des indices boursiers, qui sera justement amplifiée par cette volatilité ; c’est une opportunité pour les intervenants.

Récemment, la perspective d’une arrivée prochaine des vaccins contre la Covid-19 a également créé une hausse très significative des marchés.

Comment un épargnant peut-il limiter l’impact de la volatilité dans ses choix de placement ?

En général, le risque qu’un épargnant est prêt à accepter en plaçant son argent sur un contrat d’assurance vie ou un plan d’épargne retraite libellé en unités de compte est plus rémunérateur s’il choisit d’investir sur un horizon de long terme. Sur cette période de temps, la volatilité peut au final créer de la valeur dans son portefeuille.

Aussi il est important de diversifier ses actifs : choisir d’investir à la fois sur des actions européennes, américaines et asiatiques, sur des marchés émergents ainsi que sur d’autres produits financiers type obligations ou OPCI permet d’avoir de la rémunération.

Un épargnant peut également orienter son patrimoine vers l’investissement socialement responsable (ISR). En effet, les questions environnementales, sociales et de gouvernance sont des thèmes essentiels qui ont de plus en plus d'impact sur les performances financières des entreprises.

En cette période où les marchés restent volatils, comment les gérants de Swiss Life réagissent ?

Notre priorité est de nous assurer que le niveau de risque est le plus stable possible. Dès que le risque augmente, nous avons tendance à vouloir être plus défensifs ; A contrario, nous allons progressivement davantage exposer le portefeuille si le risque tend à diminuer.

Un épargnant qui souhaite souscrire un contrat d’assurance vie en unités de compte doit-il forcément avoir de bonnes connaissances en finance ?

Pas nécessairement. Par exemple, un épargnant qui fait ses premiers pas sur les marchés financiers et ne dispose que peu de temps pour s’occuper de son épargne peut en confier la gestion à des experts. C’est le principe des allocations déléguées, qui permettent d’investir sur des supports financiers via des unités de compte investies sur toutes les zones géographiques et toutes les thématiques. Il peut donc s’agir d’un bon compromis pour diversifier et dynamiser son portefeuille.

Les allocations déléguées, qu’est-ce que c’est exactement ?

Choisir les allocations déléguées, c’est opter pour une gestion clé en main de son épargne, pilotée et arbitrée par des experts en fonction des évolutions des marchés financiers. Lors de la souscription l’épargnant détermine avec son conseiller un profil de risque et ses objectifs d’investissement, en fonction desquels ils pourront convenir de l’une des 6 allocations déléguées, choisie selon le degré de risque que l’épargnant accepte de prendre.

Un septième profil spécifique a été développé afin de répondre aux souhaits d’orienter son épargne spécifiquement sur la finance durable respectant les critères ESG : l’allocation Choix Responsable.

Chez Swiss Life, nous proposons ces solutions d’investissement avec un montant minimum de placement de 3 000 euros.